Anna, volontaire dans l'Education pour tous

Publié le 11.04.2017

Anna a effectué une mission de Service Civique à l'international, en Hongrie, avec l'association CREFAD Auvergne. La jeune femme revient sur son expérience à l'étranger.

Ca m’a aussi permis [de] prendre conscience de ce qu’il se passe au-delà de nos frontières

Anna, 24 ans

En mission à l'assocation CREFAD Auvergne

Agence du Service Civique : Que faisiez-vous avant votre Service Civique à l’international ?
Avant mon Service Civique j’étais animatrice périscolaire, pendant une année j’ai changé presque tous les 3 mois de poste. 

 

Pourquoi avoir choisi de faire un Service Civique à l’international ?
Ça faisait quelques mois que j’y pensais. Suite à un moment difficile, j'étais perdue et j'avais besoin de changer d’air. Par des connaissances j’ai appris qu’avec le CREFAD d’Auvergne il était possible de partir pour faire un Service Civique à l'étranger, en Hongrie, en Grèce ou en Allemagne. 

J’ai finalement choisi la Hongrie, je voulais la destination où je serai le plus dépaysée et là où je pourrai donner le plus de ma personne. Le projet proposé est celui qui m’a le plus plu. Il s’agissait de faire de l’animation en proposant des activités auprès de la communauté tsigane dans une école alternative. Ça a été un choix naturel étant donné que j’ai été scout et animatrice. 

 

Comment s’est déroulée la mission ?
Nous étions trois volontaires à partir pour 3 mois, de juin à septembre. Sur place on s’est rendu compte que c’était complètement différent au niveau de la culture, les habitudes de vie, la communication interpersonnelle. De plus, le fait que la mission se déroulait dans une école alternative l’approche pédagogique étant d’autant plus différente de celle des enseignants en France. La pédagogie se faisait par le chant, la danse et beaucoup d’activités ludiques. Au début on était donc en observation. 

 

Vous étiez plusieurs volontaires en mission de Service Civique sur ce projet, comment ça s’est passé ?
On était très différents parce qu’on n’était pas tous partis avec les mêmes objectifs mais on a quand même pu se soutenir mutuellement dans les moments les plus difficiles. On s’aidait aussi par rapport à l’anglais, quand l’un avait des difficultés. On était vraiment complémentaire au final au regard de nos expériences. 

 

Que vous a apporté cette expérience de Service Civique à l’international ?
Au début, j'étais partie sans attente et en revenant je me suis rendue compte que ça m’avait apporté principalement de l’autonomie : le fait de pouvoir me débrouiller dans un pays étranger, de pouvoir communiquer avec les autres. Ça m’a aussi permis d’avoir un autre regard sur l’Europe, et prendre conscience de ce qu’il se passe au-delà de nos frontières. 

Par exemple, notre responsable là-bas était un ancien ministre du pays, c’était notre passe partout ce qui nous a permis d’aller en Slovaquie pour rencontrer un jeune qui voulait venir étudier en Hongrie. Cet épisode m’a marqué parce que ce jeune homme vivait dans un bidonville. En Hongrie aussi, dans la communauté tsigane certains n’avaient pas l’eau potable, pas d’électricité, c’est une autre réalité. 

C’est en voyant ces conditions de vie qu’on a réalisé la chance que l’on a. On a vraiment pris une claque. 

 

Qu'avez-vous fait après votre Service Civique ? En septembre à votre retour ? Vous avez fait une « préparation au retour » ?
Nous avons participé à des formations retour comme au départ. J’ai beaucoup aimé ces 2 formations. Par exemple, après notre retour, on a réalisé un film en français et en anglais avec tous les volontaires qui étaient partis dans un pays. 

Du côté professionnel, à peine terminé mon Service Civique on m’a proposé un poste d’enseignant contractuel dans un lycée pour les jeunes en situation de handicap. Au début je ne voulais pas car je n’avais jamais réellement fait ça mais en rencontrant les élèves et les enseignants, je me suis lancée. Et avec l’ouverture d’esprit que m’a permis d’acquérir ce Service Civique à l’étranger, je me sentais prête. 

Pour compléter ce travail, je suis également animatrice mais toujours avec des enfants en situation de handicap. Je veux aujourd’hui rester sur le domaine du handicap parce qu’ils m’apprennent beaucoup.