Irvin, volontaire dans le Développement international et l'action humanitaire

Publié le 11.04.2017

Agé de 19 ans, Irvin a effectué un Service Civique à l'étranger, au Maroc, avec l'association Couleurs du Monde. Le jeune homme raconte son expérience de 2 mois et demi à Bordeaux puis 3 mois et demi au Maroc dans une association partenaire

Ca a été plutôt positif pour mon profil étudiant

Irvin, 19 ans

En mission à l'association Couleurs du Monde

Agence du Service Civique : Pourquoi avoir choisi de faire un Service Civique ?
C’est après être allé dans un chantier solidaire dans une association de mon Lycée au Burkina Faso que je me suis rendu compte que j’avais vraiment envie de prendre mon temps. Je ne voulais pas continuer mon cursus scolaire uniquement par la voie que l’on trace pour les étudiants, j’avais envie de réfléchir sur moi-même et vivre un engagement associatif à plein temps. 

 

Comment avez-vous connu le Service Civique ?
J’ai connu le dispositif par une association de mon lycée qui avait des volontaires en Service Civique. J’ai postulé et j’ai fini par trouver une mission à l’association « Couleurs du monde » qui est une association d’éducation à la Solidarité internationale à Bordeaux. 

 

Comment s’est déroulée la mission ?
J’étais 2 mois et demi à Bordeaux puis 3 mois et demi au Maroc dans une association partenaire sur des missions de sensibilisation à l’environnement. 

 

Pourquoi avoir choisi l’international ?
Je voulais trouver un Service Civique qui m’intéresserait dans un domaine en particulier ou à l’international. Avec cette mission, les 2 correspondaient. Je ne connaissais pas forcément le domaine de l’éducation à l’environnement et j’avais envie de le découvrir. Je connaissais un peu l’éducation à la citoyenneté internationale mais j’ai continué à me former à Bordeaux, au sein de « Couleurs du monde ». 

 

Vous avez participé au projet IVO4ALL, quelle place a-t’il pris dans votre Service Civique à l’international ?
Je ne suis pas rentré en Service Civique avec IVOALL, ça a peut-être joué un rôle sur les places qui ont été ouvertes par l’organisme d’accueil mais je ne connaissais pas IVO4ALL avant la « préparation au départ » organisée par les organisateurs du projet. J’ai pu entrer dans le programme parce que j’étais jeune bachelier et beaucoup de volontaires qui sont partis pour ce projet n’avaient pas l’expérience de la mobilité ni de l’associatif contrairement à moi. 

Sur ce projet IVO4ALL, on a aussi eu une « préparation au retour ». Sur ces 2 formations, on a été préparés pendant 2 semaines par l’association « Couleurs du monde » avec les outils appropriés utilisés dans la formation IVO4ALL. L'intérêt dans cette formation c’était de rencontrer plein d’autres jeunes de différents horizons, de différents parcours et avec des envies, des projets différents à la formation au départ et de les retrouver, ensuite, à la « préparation au retour ». 

Avec toute cette communauté de volontaires, on pouvait échanger sur notre expérience, nos joies, nos attentes par rapport à notre mission. C’est quelque chose qui était important pour nous : favoriser la communauté, créer un groupe Facebook pour continuer à échanger sur nos difficultés une fois là-bas et garder des liens. 

Tout ça joue dans la valeur de l’engagement, je pense. La reconnaissance institutionnelle est importante mais la reconnaissance du groupe que l’on forme l’est aussi. La communauté casse les barrières. 

 

Vous effectuez votre mission avec d’autres volontaires. Qu’est-ce que cela vous a apporté ?
L’enjeu à l’association « Couleurs du Monde » c’était d’être avec d’autres volontaires, on était 13, c’était donc l’enjeu du travail en équipe. Et c’est la préparation au départ puis la préparation au retour qui m’ont permis de connaître, d’échanger avec des gens que je n’aurais pas connu autrement. 

 

Ce Service Civique vous a donc permis de faire de nouvelles rencontres, vous a-t-il apporté quelque chose d’autre ?
Le projet IVO4ALL, grâce à la « préparation au départ » et au retour m’a été utile en terme d’outils grâce à l’espace de paroles que permettent ces temps d'échange. Le Service Civique m’a évidemment apporté plein de choses : aujourd’hui, je suis en IUT Gestion urbaine et Solidarité à Bordeaux et en stage et là je me rends compte que sur la méthode de travail, sur l’organisation, le fait d’être à l’aise avec les gens, le travail en équipe, la connaissance du travail partenarial, il a été utile. 

 

Vous étiez bachelier avant de commencer votre Service Civique et vous êtes aujourd’hui étudiant, comment l’avez-vous inséré dans votre parcours étudiant ?
J’ai fait mon Service Civique après le bac et la crainte c’était de ne pas pouvoir être accepté dans certaines écoles/universités à cause du fait de mon année de césure et au final pas du tout, ça a été plutôt positif pour mon profil étudiant. 

Mon insertion s’est fait aussi par ma candidature à l’Institut de l’Engagement qui a été motivée par mon projet d’intégrer l’IUT de Bordeaux-Montaigne mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle j’ai postulé à l’Institut de l’Engagement. 

Je l’ai fait aussi, parce que je trouve ça important de valoriser l’engagement des jeunes par les compétences acquises en volontariat ou en bénévolat. Être lauréat de l’Institut de l’engagement, grâce à ma mission de Service Civique, me permet d’avoir un « plus » dans mon parcours. 

 

Recommanderiez-vous à votre entourage de faire un Service Civique ?
Je pense que l’orientation à 18 ans est très compliquée, on nous demande de choisir alors qu’on n’a jamais eu l’occasion de tester autre chose que les bancs du lycée ou collège, je pense que prendre une année c’est important pour réfléchir à ce qu’on veut et le Service Civique était bien pour ça. Il reste à améliorer l'aspect « communauté » du Service Civique.