Noélie, volontaire dans l'Environnement

Publié le 05.05.2016

Prélude à la COP21, la COY11 (Conference Of Youth), dédiée aux jeunes et à leurs idées sur le climat, s'est déroulée du 26 au 28 novembre 2015. Noélie revient sur son expérience en tant que volontaire auprès des organisateurs.

Protéger l'environnement, ça se fait avec l’aide de toute la société

Noélie, 23 ans

En mission à la COY11

Agence du Service Civique : Qu’est-ce qui vous a motivée à participer à la COY11 ? 
J’ai fait des études en environnement et en développement, donc je voulais absolument faire partie de la COP21. En me renseignant sur le sujet, j’ai appris qu’il y avait aussi la COY11, et pour moi, c’est un endroit où l’on écoute beaucoup plus la voix des jeunes qu’à la COP21. Ça avait beaucoup donc plus de sens pour moi de m’investir dans un projet dans lequel je croyais, où je savais que je rencontrerais des jeunes qui ont la même vision que moi, et avec qui je pourrais travailler. 

En quoi consistent vos missions de service civique pour la COY ? 
Je gère l’un des quatre espaces mis en place au sein du parc des expositions de Villepinte pour la COY11, l’espace production. Nous y invitons les participants de la COY11 à devenir acteurs du changement. Nous avons par exemple mis en place un manifeste que des gens du monde entier sont en train d’écrire ensemble. Nous avons organisé des ateliers de construction écologique : lampes, art space où l’on construit des banderoles pour la marche pour le climat. Nous avons également auprès de nous les youngos, qui sont les jeunes qui ont les accréditations nécessaires pour aller à la COP21, et qui sont plutôt là pour monter leur stratégie de lobbying en vue de la COP21. 

En quoi votre mission de Service Civique vous aide à protéger l’environnement ? 
Pour moi l’environnement n’est pas quelque chose qu’on peut protéger tout seul, ça se fait avec l’aide de toute la société. Tous les enjeux qui ont trait à cela sont traités à la COP21, et pour les jeunes ça se passe surtout ici, à la COY11. Et comme nous sommes les futures générations, c’est important que nous commencions à en parler, on est tous jeunes mais nous ne sommes pas d’accord sur tout. Il faut que l’on réalise que dans différentes cultures on travaille différemment. C’est pourquoi avoir une COY aussi internationale aide énormément à voir comment les gens travaillent, à apprendre que quelque chose qui est inné pour nous ne l’est pas forcément pour quelqu’un d’autre, et je pense que c’est important de commencer à s’y intéresser tout de suite pour aider l’environnement plus tard. 

Avez-vous une idée qui pourrait aider à enrayer le changement climatique ? 
Tout simplement, je pense qu’il faudrait avoir plus de délégations de jeunes dans les futures COP, pour l’instant elles ne sont qu’observatrices, avec deux minutes de parole en plénière. Nous ne sommes pas vraiment écoutés, nous sommes plus là pour être pris en photos avec des négociateurs qu’autre chose et je pense que nous avons vraiment notre mot à dire. On nous prend encore trop pour des petits jeunes qui découvrent les risques climatiques, alors que la plupart d’entre nous faisons des études dédiées au sujet. Nous savons ce qu’est le changement climatique, à quel point c’est multidimensionnel, et je pense qu’on ne nous donne pas assez de crédit pour cela.