Volontaire en mission à l'hôpital

Offrir à cette nouvelle génération de s'engager

La jeunesse déjoue tous les préjugés. Alors que les générations précédentes l’imaginent souvent individualiste et matérialiste, elle démontre tous les jours qu’elle porte des aspirations, des envies, des valeurs. La jeunesse pense, la jeunesse s’engage, la jeunesse s’exprime, elle le fait avec les mots et les outils de son temps, contournant souvent les structures classiques. L’apparent désintérêt pour le monde d’aujourd’hui qu’on leur attribue masque en réalité l’ambition de construire celui de demain. Et les idées pour l’améliorer ne manquent pas!

Un fort désir d’engagement 

La situation est paradoxale. De multiples études déclarent que, par rapport à leurs parents, les jeunes seraient de moins en moins attachés à la démocratie et de plus en plus critiques à l’égard des instruments et des formes d’engagement classiques de la vie collective qui y sont associés, qu’il s’agisse de voter, de rejoindre un parti politique ou un syndicat. Pourtant la jeunesse affirme par ailleurs un attachement très fort aux valeurs humanistes qui fondent la vie en société : égalité, solidarité et respect. Le désir d’engagement, au nom de ces valeurs, est plus que jamais présent. Il trouve souvent son expression dans l’action citoyenne locale et les mouvements associatifs, mais pas uniquement. Il prend de nouvelles formes, plus ponctuelles, parfois plus symboliques, souvent plus massives. A l’adhésion à une structure, la jeunesse préfère de plus en plus celle à des causes. De nouvelles formes d’organisation, de mobilisation et d’expressions collectives émergent autour d’intérêts communs. On ne compte plus les mobilisations, les élans de solidarité spontanés, les pétitions, les manifestations, les propositions d’action qui passent avec aisance du monde virtuel au monde réel. 

Car le désir d’engagement est avant tout un désir d’action, l’exigence d’un impact concret. Et c’est ce qui est le plus difficile à satisfaire. La jeunesse est sûre de ses valeurs, de ses envies, et des causes qu’elle défend mais elle peine parfois à trouver un débouché concret à ces convictions.

C’est l’objectif du Service Civique : rapprocher cet enthousiasme de ceux à qui il peut bénéficier et lui donner un cadre.

La Charte des valeurs du Service Civique

La Charte des valeurs du Service Civique a été rédigée à l'issue d'un atelier de travail d'un groupe d'une trentaine de jeunes volontaires en Service Civique en février 2011. Afin d'obtenir une large adhésion autour de ces valeurs, cette charte a été soumise en juin 2011 via une vaste consultation en ligne à l'ensemble des volontaires en Service Civique.

Téléchargez

Donner des moyens aux jeunes, pas des leçons

Il n’est pas question de forcer la volonté d’engagement, mais simplement de créer le cadre reconnu et sécurisant qui permette à tous les jeunes qui souhaitent agir pour les autres de le faire. Plus de deux tiers d’entre eux estiment qu’on ne leur donne pas l’occasion de faire leurs preuves. C’est ce qui a motivé la création du Service Civique : faciliter l’engagement de la jeunesse dans toute sa diversité pour libérer son pouvoir d’agir et d’être utile ! Des jeunes qui ont le lien social chevillé au corps, d’autres qui ont quelques mois devant eux pour le dédier aux autres ou encore des jeunes qui sont sortis du cadre scolaire ou professionnel et veulent trouver un champ d’activité où la motivation est le seul critère, tous peuvent trouver dans le Service Civique une voie d’avenir leur donnant l’occasion de vivre de nouvelles expériences,  de rencontrer des personnes qu’ils ne côtoient pas au quotidien, de développer leur confiance en soi, d’avoir un véritable impact sur le lieu où ils interviennent. En un mot, d’adopter une citoyenneté active.

Cela implique d’identifier un grand nombre de causes, d’organismes et de missions d’intérêt général pour que chacun y trouve son compte. Cela signifie aussi d’être présent partout, en France, à l’étranger, dans les villes, les campagnes, les outre-mer pour que personne ne soit laissé au bord du chemin. Enfin, cela impose de prendre en compte toutes les situations et les trajectoires de vie, que l’on soit diplômé, étudiant, employé, inactif, riche ou pauvre, valide ou handicapé. Chaque jeune doit avoir la possibilité d’accomplir son désir d’engagement au service des autres.

Concrètement, cela s’est traduit par la création d’un statut particulier : le statut de volontaire engagé de Service Civique. Avec les droits et l’indemnisation qui y sont associés, il lève certains obstacles matériels à l’engagement. En plaçant le volontaire sur un pied d’égalité avec la structure qui l’accueille et en retenant la motivation comme seul critère de sélection, il met la possibilité de changer le monde à la portée de tous.

La jeunesse en actions
Découvrez ce que le Service Civique leur a apporté