On n’est jamais trop nombreux pour œuvrer à l’intérêt général. Qu’on soit une association, un établissement public, une collectivité ou même l’Etat, les causes à défendre et les actions à mener ne manquent pas. Il est plus fréquent de manquer de temps et d’énergie pour bien le faire. Or, la jeunesse ne demande pas mieux que de s’investir au service des autres. Lui donner cette chance, c’est servir son action autant que celle des organismes qui les accueillent.
Servir l’intérêt général et ceux qui y œuvrent
Malgré une utilité unanimement reconnue et saluée, l’action d’intérêt général n’est pas aisée à mettre en œuvre. Les structures qui la portent ont certaines difficultés en commun, au premier rang desquelles figure la mobilisation des contributeurs : qu’il s’agisse de donner du temps, de l’argent, de l’énergie. A tel point que certains craignent une désaffection du collectif, une crise de l’engagement.
Certes, les façons de faire évoluent mais les exigences restent fortes, elles ont même tendance à se renforcer. La demande de solidarité, de lien social, d’action collective, désintéressée, altruiste grandit dans l’ensemble de la société. Les organismes d’intérêt général agissent avec détermination sur le terrain pour répondre à cette demande. Mais parfois la détermination ne suffit pas. C’est pourquoi il est impératif de soutenir leur action.
Ce soutien ne se limite pas à l’appui matériel. Il est tout aussi nécessaire de valoriser leur utilité, de faire connaitre leur action et, surtout, de montrer que tout le monde peut agir avec eux pour le bien commun. Il s’agit d’organiser la rencontre entre des causes, ceux qui y sont sensibles et ceux qui, concrètement, agissent sur le terrain afin de créer une convergence de l’engagement !
C’est l’objet du Service Civique, amorcer un cercle vertueux de l’action d’intérêt général en permettant aux organismes qui y œuvrent de proposer des missions précises à de jeunes volontaires désireux de contribuer au collectif. Et ce, dans neuf grands domaines d’intervention identifiés comme prioritaires au niveau national : la défense de l’environnement, la solidarité, le sport, la santé, la culture, l’éducation, le développement international, la mémoire et la citoyenneté et enfin l’intervention d’urgence en cas de crise.
Changer de regard
En créant un statut particulier dédié à l’engagement des jeunes volontaires dans les organismes d’intérêt général, le Service Civique génère une nouvelle relation, différente du bénévolat ou du stage. Fondée sur la réciprocité, elle favorise un enrichissement mutuel !
Pour les organismes, cela permet de bénéficier de l’énergie de la jeunesse, mais pas seulement ! L’apport d’un regard neuf se révèle précieux pour améliorer les actions de terrain. De nombreux organismes confient qu’ils ont fait évoluer leurs façons d’agir suite aux remarques formulées par des volontaires, apportant un regard extérieur neuf sur leurs activités. Leurs missions ne pouvant se substituer à celle d’un salarié ou d’un bénévole, elles sont le plus souvent dédiées à des actions novatrices.
Ce vent de fraîcheur est particulièrement bien perçu par les publics bénéficiaires de l’action de l’organisme, mais également par ses employés ou bénévoles. Outre les échanges productifs qu’ils sont amenés à avoir sur leur action, c’est avant tout une affaire de transmission et de fierté. L’activité de tutorat est plébiscitée à la fois comme un moyen de partager son savoir et son histoire mais également comme une compétence complémentaire utile au quotidien. C’est aussi une opportunité de faire grandir les valeurs républicaines dont nous sommes tous les dépositaires.
La meilleure façon de soutenir ceux qui agissent sur le terrain reste la transmission de leur envie et de leur savoir à ceux qui agiront demain.