Animation de la salle de jeux en zone d'attente de Roissy

Les personnes placées en Zone d’attente pour les personnes en instance (ZAPI) à l’aéroport de Roissy, comparaissent au terme de l’article L.222 du CESEDA, devant le Tribunal de Grande Instance de Bobigny à l’expiration de leur quatrième jour, puis de leur douzième jour en zone d’attente, si aucune mesure n’a été prise dans ces délais, soit pour les réacheminer vers leur pays de provenance, soit pour les admettre sur le sol français. Le juge délégué se doit de vérifier que la procédure de placement en zone d’attente a bien été respectée et ne statue pas sur le fond de la situation des personnes. S’il conclut à une irrégularité de forme, la personne est admise sur le territoire français et se trouve en possession d’une ordonnance. Depuis octobre 2017, l’annexe du TGI de Bobigny à Roissy, à côté de la ZAPI, a finalement ouvert. Les personnes libérées se retrouvent sur le parking de la zone d’attente, situé dans la zone de cargo de l’aéroport. Elles ne disposent plus, comme à Bobigny, de la proximité des transports. Un certain nombre des libérés depuis l’annexe du TGI sont pris en charge par leurs familles ou leurs contacts, d’autres encore partent avec leurs avocats, mais nombreux migrants libérés par les juges, ne connaissent personne en France et ne savent pas où se rendre après leur libération. En 2019, les juges ont conclu au non-respect des procédures de placement en ZA dans 1783 cas au TGI, ce qui représente 26% des 6805 personnes maintenues en Zone d’attente en 2019, contre 20% en 2018.